Des intrus dans des collections de bibliothèque ?

Qu’ils soient simples flâneurs ou lecteurs distraits de l’espace jeunesse, de nombreux visiteurs de la médiathèque sont depuis quelques années intrigués par la vitrine qui trône dans l’entrée des Fonds patrimoniaux et se décident par conséquent à en franchir le seuil. Celle-ci contient effectivement une collection de… verres ! Verres de cure (gradués) ou verre souvenirs (gravés d’un joli décor), en forme de tasse (avec anse) ou aplatis (pour tenir dans les poches), ils faisaient partie d’une collection offerte, en 2007, par la fille d’Yvonne Patoor, collectionneuse colmarienne.                                                                                                                  Le développement du Centre international de ressources sur le patrimoine thermal, dans le cadre du programme culturel européen Sources, a été l’occasion d’enrichir cette collection par l’acquisition de trois nouveaux verres de cures marqués Contrexéville, Vittel et Saint-Honoré-les-Bains. Ces verres sont actuellement visibles dans la vitrine des « pépites du blog ».


Voir le site du projet Sources

Voir la notice dans le catalogue de la Médiathèque

Archibald Olson Barnabooth

La médiathèque Valery Larbaud a acquis en octobre dernier un poème autographe de Valery Larbaud intitulé « A Mr Valery Larbaud » et signé… A. O. Barnabooth. Archibald Olson Barnabooth, jeune milliardaire sud-américain, voyageur cosmopolite mais surtout poète est souvent considéré comme le double de Valery Larbaud. Ce dernier crée le personnage pour la première fois en 1908 dans « Poèmes par un riche amateur ou Œuvres françaises » (A. Messein). Il en fera également le héros en 1913 d’ « A. O. Barnabooth : ses œuvres complètes, c'est-à-dire un conte, ses poésies et son journal intime » (NRF). Ce poème publié plus tardivement dans le n° spécial consacré à Valery Larbaud de la revue « Intentions » (nov. 1922) et dans l’édition clandestine de « Dévotions particulières » (Stols, 1941) reflète bien l’humour de l’auteur et surtout son attachement à ce personnage.

Voir la notice de l’ouvrage dans le catalogue de la Médiathèque 

Les gravures de Paul Devaux sur la toile

Grâce à la diligence de ses ayants droit, Alain et Michel Devaux,  l’imagier bourbonnais voit son œuvre désormais diffusée sur la toile. 176 de ses gravures et dessins originaux, conservés à la Médiathèque, ont en effet été mis en ligne, à l’occasion de l’entrée de 53 nouvelles pièces. Celles-ci ont été offertes par un collectionneur luxembourgeois à la Société d’Histoire et d’Archéologie de Vichy et des Environs, dont les collections sont déposées aux Fonds patrimoniaux. Les œuvres de Paul Devaux sont consultables soit par le descriptif qui est fait de chacune dans le catalogue de la Médiathèque (mots clés : Devaux - Estampe), soit par la Galerie Flickr de la Médiathèque (Classeur Estampes - Album Devaux). Toute l’œuvre de Paul Devaux n’est toutefois pas encore numérisée : viendront un jour enrichir ce corpus, les planches de ses albums ainsi que les gravures ou dessins qui ornent la correspondance échangée avec Valery Larbaud ou avec le Général Duplessis, également offerte à la SHAVE…
Consulter le catalogue de la Médiathèque
L'Album Devaux sur le Flickr de la Médiathèque 

Un bel écrin Art nouveau pour des sonnets romantiques







L’informatisation en cours de la bibliothèque anglaise de Valery Larbaud a permis la redécouverte d’un ravissant ouvrage acquis par l’écrivain, dans la célèbre librairie parisienne spécialisée Brentano’s. Il s’agit d’un petit volume, sous cartonnage d’éditeur titré Sonnets from the Portuguese. 

Ces poèmes, écrits entre 1845 et 1846, sont en fait l’œuvre d’Elizabeth Barrett (1806-1861). Ils reflètent l’évolution de ses sentiments pour son futur mari Robert Browning. C’est sur l’insistance de Robert, convaincu de leur qualité exceptionnelle, qu’elle les publia en 1850. Cependant, les jugeant trop intimes, elle préféra les présenter comme une traduction de sonnets étrangers, d’où le titre « Sonnets traduits du portugais ». 

Valery Larbaud possédait deux éditions de ces sonnets. La première, publiée à Londres par G. Bell and Sons en 1901, comportait simplement des lettres ornées d’entrelacs. En revanche, la seconde, parue en 1902 et due à l’éditeur newyorkais G.P. Putman’s Sons, est somptueusement illustrée par la graphiste américaine Margaret Armstrong (1867-1944). Cette édition est par ailleurs enrichie de courtes citations empruntées aux plus grands poètes qui servent de prétextes à un foisonnement ornemental Art nouveau. Ces poèmes sont disponibles en édition bilingue dans la collection Poésie de Gallimard. Quant aux illustrations, elles sont bien entendu visibles aux heures d’ouverture des Fonds patrimoniaux…


Voir la notice dans le catalogue de la Médiathèque
En savoir plus sur Elizabeth Barrett Browning
En savoir plus sur Margaret Armstrong

Atelier Etat-Français


Le 10 juillet 1940, les pleins pouvoirs sont attribués au Maréchal Pétain. Dès lors, l’Etat Français va user et abuser de la propagande afin d’endoctriner les esprits. Des milliers de documents (objets, affiches, photographies, brochures…) seront édités afin de diffuser l’idéologie officielle auprès des adultes mais également des enfants. Venez en découvrir quelques-uns conservés à la médiathèque lors de l’atelier « Travail, Famille, Patrie : la propagande à travers les collections du Fonds Etat-Français ». Il reste encore 1 place pour le vendredi 9 janvier à 17 h : pensez à vous inscrire au plus vite.